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Seres excepcionales

IMAGEN: Matías Miguel Clemente

Pasado mañana me voy a Estrasburgo.

Un amigo, un poeta, un ser excepcional, David Gondar, ha organizado una lectura en la Universidad de Estrasburgo.

Un amigo, un poeta, un ser excepcional, Rafael-José Díaz, me ha presentado a Bernard Banoun.

Un amigo, un poeta, un traductor, un ser excepcional, Bernard Banoun, profesor de la Universidad de Tours ha traducido dos poemas de Los Límites para la ocasión. Yo os los brindo, y brindo por él. Ahora son suyos.

Una cantante, Alanis Morrisette, canta ironic y se atasca el cd en esta estrofa:
Mr. Play It Safe was afraid to fly. Real. Me tapo la cara con la almohada.

Os cuento.

traduction: bernard banoun (mars 2009)

ligne

qu'il est difficile d'assumer la barrière du perceptible
de ce qui est palpable
de ne pas avoir une proposition digne grâce à laquelle chercher une assemblée
derrière la ligne

qu'il est difficile de constater la limite qu'il y dans la peau

de voir avec les yeux du dos
comment derrière pourrissent les couleurs quand depuis longtemps
elles jouent avec l'air

comment l'ingrate marée qu'est l'air
laisse les poumons avec une sensation aigre-douce de bouteille fermée

la couleur s'en va sans laisser de trace et dérange l'effleurement de l'haleine
-alors-comme souffler des cristaux sur un aeil

qu'il est difficile d'attendre les points du corps

regardez sinon les lignes de ma main suivez la ligne chaude
essayez avec l'une


légèreté

il n`est pas possible, non, qu'il n'y ait pas de calque possible
que la multiplication ne se résume qu'au germe
et pas à l'ombre

nous ne supportons pas les binômes- l'indien ou le vacher -

nous ne supportons pas comme nous le faisions avec nos corps
que le noir soit le noir sans plus de référence ni mariage

que le blanc soit la peur changée en ligne de cuisine

si je me répétais tant de fois jusqu'uà en laisser
le sang du souvenir à chaque pas comme une vengeance
je ne serais pas plus heureux qu'en voyant le vide derrière moi

si nou nous répétons comme les pierres lors d'une lapidation mal
frappez -je le demande -frappez-moi la tête contre le mur

si nous sommes légers comme une annonce de voiture mal
lâchez -moi-je le demande-


1 comentario:

cohete dijo...

Dale recuerdos a Borrel si lo ves por ahí de incógnito (pregúntale a manu, jeje)

Eso de que te traduzcan los poemas tiene que dar un gustirrinín...

Enhorabuena!

Un besote fuerte desde Amberes, sentada en un diamante, comiéndome unas papas fritas